La commune de Vaux-sur-Morges lance une communauté énergétique sur son territoire avec l’appui de l’ASEC

La commune de Vaux-sur-Morges n’a pas attendu la crise pour décider de financer la construction d’une centrale photovoltaïque villageoise et investir pour son avenir énergétique. Mais comment faire pour que l’électricité renouvelable et locale puisse bénéficier directement à ses concitoyen.ne.s ?

Contre l’augmentation annoncée des tarifs de l’électricité et face à l’urgence climatique, la possibilité de produire et de consommer sa propre énergie renouvelable et locale est une évidence. Mais comment faire quand on n’est pas soi-même propriétaire d’un toit ou que l’orientation de celui-ci n’est pas idéale ?

La structure de l’habitat en Suisse, entre dispersion et le fait que 60 % des habitants sont des locataires, ne permet qu’à une minorité d’habitants de participer et de profiter d’une ressource pourtant fortement acceptée et soutenue.

Auparavant, la commune de Vaux-sur-Morges a fait ses calculs. Elle s’est rendu compte qu’un gain d’économie de 20 à 30% pouvait être réalisé en subventionnant une installation solaire photovoltaïque collective de plus grande taille que les installations individuelles déjà soutenues. Toutefois, la loi sur l’énergie en vigueur ne permet de consommer de l’électricité produite par une installation photovoltaïque que dans la mesure où un ou plusieurs bâtiments y sont directement raccordés.

Pour contourner ce qu’il faut bien appeler une limitation légale, l’association suisse pour l’énergie citoyenne a présenté une solution innovante et facile à mettre en œuvre, née lors des ateliers participatifs de la Maison de la Transition de l’ARCAM association de la région Cossonay-Aubonne-Morges.

Une solution digitale permet le relevé instantané des consommations individuelles et de les synchroniser avec la production de l’installation photovoltaïque, sans interférer avec l’activité du gestionnaire du réseau de distribution. Cette pièce manquante permet de construire une communauté énergétique basée sur le lien entre énergie produite et énergie consommée, dans une logique de circuit court.

Une solution (éco)-logique qui favorise intérêt général, transition écologique et lien social. L’expérience de pays voisins montre que l’autoconsommation, surtout lorsqu’elle est collective, est un moyen d’amener les citoyens à questionner leurs modes de vie au travers la disponibilité des énergies renouvelables, en rendant visible la consommation d’énergie. Les participants à de tels modèles choisissent souvent de s’engager collectivement dans une démarche de consommation plus sobre. 

Crédits photos : Commune de Vaux-sur-Morges